Demain, c’est maintenant ! Embarquez pour une visite de dix capitales africaines à la rencontre d’une jeunesse ambitieuse, rêveuse et créative qui forge dès aujourd’hui l’Afrique de demain. Dans la série documentaire Demain, l’Afrique, le journaliste, animateur et musicien Raed Hammoud porte un regard différent sur une Afrique urbaine dynamique et lumineuse.
D’Abidjan au Caire, en passant par Douala, Maputo et Addis-Abeba, Raed amène une perspective nouvelle, loin des clichés, comme il nous en manque dans les médias . Avec curiosité, enthousiasme et humilité il part à la rencontre d’une génération décomplexée déterminée à faire la différence. On y rencontre des personnalités remarquables qui s’engagent pour la paix, l’écologie, la technologie médicale ou l’art. Mode, journalisme, humour, littérature, jeu vidéo, aérospatial, aucun domaine n’échappe à la jeunesse africaine. Les centres urbains regorgent de projets innovants impulsés par de jeunes femmes et hommes, acteurs du changement qui se réapproprient les narratives et dessinent des futurs pleins de promesses, avec des solutions adaptées à leurs écosystèmes. Des portraits rafraichissants qui portent des messages forts et motivent à aller au bout de ses rêves, à faire bouger les lignes.
Pour ne rien enlever, la photographie, la colorimétrie, le rythme de chacun des dix reportages, les paysages urbains choisis et la sélection musicale retranscrivent l’émulation des centres névralgiques, nous bousculant, nous stimulant comme un clip ou un film d’action.
À chaque escale Raed Hammoud dresse le décor, nous met dans l’ambiance. Avec des éléments de contexte, historiques, géographiques, démographique, géo-politiques. Simple et efficace. Il partage aussi son amour pour le continent qui l’a vu grandir. Originaire du Liban, c’est au Niger que le chanteur dit ses premiers mots, avant de s’envoler pour le Canada où il vit aujourd’hui. Dans une interview à Philippe Nyirimihigo il confie : « j’ai vécu au Niger, j’ai toujours eu une enfance super heureuse. Et à chaque fois que je voyais l’Afrique à la télé canadienne c’était toujours la guerre ou les safaris. Là, je me dis, c’est pas possible. Il faut qu’on change cet angle parce que tout se passe en Afrique ! » C’est avec les yeux d’un enfant du continent et l’excitation des retrouvailles qu’il nous guide à travers ces mégapoles bouillonnantes… Saison 2, escale à Niamey ?
Demain l’Afrique est une véritable ode à l’Afrique 2.0. Bien plus que transmettre une image différente de l’Afrique aux à l’occident, cette série mérite d’être vue par les jeunes du continent eux-mêmes afin de s’inspirer et de se stimuler les uns les autres !
Une série documentaire panafricaine à regarder à la demande sur TV5 Unis.
« Les jeunes là bas, on a une belle vie. On fait des choses qu’on ne peut pas faire ailleurs ! J’ai voulu changer l’angle, montrer la jeunesse de grandes villes urbanisées, ce qu’ils font pour le présent et qui est porteur d’avenir »
Raed Hammoud
Demain l’Afrique, 2023 Série documentaire De Raed Hammoud 10 épisodes TV5 Réalisation : Guillaume Beaudoin
Les cocotiers, les stands de fruits et les sacs de gari défilent sous mes yeux. Le vent fouette mon visage. La salsa résonne depuis l’autoradio. Plus tôt cette année je redécouvrais Lomé La Belle et un peu du Togo. Voiture, taxi moto, pirogue et balade à pieds ; famille chère et nouvelles rencontres. Voici quelques visites à ne pas manquer si vous passez par Lomé !
Le grand marché
Pour prendre la température d’une ville africaine, rien ne vaut un tour au marché ! À l’heure où dans le pays voisin on pense à détruire le plus grand marché d’Afrique, je m’empresse d’aller errer parmi les étales aux milles couleurs et parfums, guidée par mes tantes avisées. Petite escale à la Cathédrale de Lomé, classique incontournable d’une visite, puis je me perds entre les épices, poissons séchés, farines, wax et autres pagnes, chargeurs, bassines, chaussures,… On marchande, on compare, on abandonne, on achète, on se fâche, on rit, on se plaint du coût de la vie, on trouve des compromis. Demain j’irai dans un autre coin, voir les ‘venus de France’ et jeter un coup d’œil chez les maliens, ils vendent de bonnes radios et celle de ma tante ne marche plus !
Asrafobawu, une marque ‘made in Togo’ qui célèbre les savoir-faire africains
À quelques jours près je manque l’homme que l’on nomme Elom 20ce, artiste prolifique togolais. Musique, documentaires, mode, les projets se suivent et s’enchevêtrent pour le rappeur panafricain.
Il est malheureusement en voyage lors de ma visite à Lomé. Partie remise, mais grâce à ses recommandations avisées j’ai le plaisir de découvrir sa marque Asrafobawu dans des boutiques de différents quartiers de Lomé .
Elom 20ce, créateur de la marque togolaise Asrafobawu
Hommage aux savoir faire du pays et du continent, chemises, robes, boubous et vestes à capuche embrassent la mode actuelle tout en célébrant tradition et originalité. KENTÉ, BOGOLAN, TYE&DYE, INDIGO, PATCHWORK, BRODERIES… tous ces textiles sont ici remis au goût du jour et le choix est difficile tant les modèles et les couleurs sont beaux.
‘Toutes ces richesses sont nôtres’ comme le dit bien Elom 20ce, et en gardien des traditions il sait les valoriser : explorer les matières, connaître l’histoire des techniques, les maintenir en vie, travailler avec les artisans et ainsi encourager le made in Togo, voici là l’une des nombreuses missions excitantes d’Elom 20ce, un passeur de savoirs précieux !
Les Kpomega sont les gardiennes du sanctuaire dans certains cultes traditionnels au sud Togo. Habillées ici par Asrafobawu pour le clip Egungun d’ Elom 20ce
Découvrez le catalogue complet Lonlon, incluant toutes les collections Asafrobawu ici.
Les vêtements Asrafobawu sont à retrouver à Ikonik Glam et au café Tcha Tcha à Lomé.
Le Palais de Lomé, centre d’art et de culture et poumon vert de la ville
Profitant de la brise matinale, je me lève et pars dans les rues de Nyékonakpoé et Kodjoviakopé jusqu’à la mer. Là, face à la plage, s’impose à moi le Palais de Lomé. Majestueux, imposant, drapé de blanc, entouré de son parc foisonnant. Depuis 2019, ce vestige de l’histoire coloniale et politique du Togo a retrouvé de sa superbe pour accueillir art et culture et ouvrir ses portes au grand public. Un parc magnifique s’étend sur plusieurs hectares. La diversité de la végétation, le souffle du vent dans les palmiers, le piaillement des nombreux oiseaux m’accueillent. Les arbres centenaires, comme des vieux pères, me regardent passer. Les bassins de l’entrée m’apaisent. Je m’approche et admire l’édifice rénové avec soins, particulièrement ses boiseries. Puis, intimidée, je monte les marches, curieuse de découvrir les expositions que présente cette nouvelle institution.
Si j’ai manqué l’inauguration, pour autant je ne veux perdre l’exposition photographique ‘Racines de l’imaginaire‘ par le collectif d’artistes, designers et créatifas togolais Togo Yeye. Je m’arrête ensuite un instant dans le patio paisible du Palais, apprécie son architecture, ses palmiers, et quelques photos de sa rénovation (un travail titanesque). Je continue la visite et découvre 10 artistes contemporains loméens grâce à une exposition sans titre qui mêle nombre de mediums : peinture, collages, sculptures, dessins… Enfin, à l’étage, un voyage dans le temps m’attend avec l’exposition Lomé, portraits d’une ville.
Avant de reprendre ma promenade, je m’abandonne à la vue digne d’une carte postale, l’océan à l’infini et fais un dernier tour dans le parc immense. Prochaine halte, une oasis au cœur du quartier : le Tcha Tcha.
Découvrez les 3 expositions inaugurées en 2022 au Palais de Lomé grâce à notre article à lire ici.
Palais de Lomé Entrée du public : avenue Sarakawa, Lomé Horaires : samedis et dimanches de 10h à 17h
Tcha Tcha, un oasis au cœur de la capitale
Café arty, boutique et chambre d’hôte, Tcha Tcha est une villa artistique pleine de charme. Maison des années 1960 aménagée avec goût, l’endroit est accueillant et le jardin soigné, idéal pour faire une pause au cœur de la ville. Sans aucun doute une réelle amoureuse de Lomé a initié ce lieu ! L’équipe est chaleureuse, la terrasse agréable autant que les lectures proposées inspirantes. Le succulent menu met en valeur des ingrédients locaux et la boutique propose un choix raffiné d’artisanat, d’objets chinés et de marques togolaises : Kari Kari, Asrafobawu, etc. À l’abri des regards, la chambre d’hôte est agencée avec élégance et je m’abandonnerais presque à une sieste dans ce havre de paix… mais d’autres vons de Lomé attendent d’être explorés !
Tcha Tcha Café quartier Kodjoviakopé – Lomé Ouvert du mardi au samedi 9h-18h
Artisanat, Lomé créative
Le Togo est réputé pour son bois et ses tissages… ateliers, petites boutiques, centres d’artisanat. Tant de matières et de savoirs-faire qui nous entourent depuis l’enfance et que je me plais à réexplorer à chaque voyage. Pour cet après-midi, c’est Estelle qui m’accompagne. Entre Paris et Lomé, la créatrice a initié Kente Project à la croisée des chemins entre sculpture, design et mode, réinterprétant les usages en collaboration avec des artisans locaux. Nous entrons dans ses boutiques favorites, partons à la rencontre d’artisans et grâce à elle je pénètre dans l’atelier Tayé Tayé, temple du bois avec qui elle collabore étroitement.
De cette escapade, je reviens avec quelques articles coups de cœurs, timide aperçu de la richesse d’un pays d’Afrique qui n’était pas encore représenté dans la collection Africa Blooming. Ils sont à retrouver ici.
Sur la route du retour au Bénin, je m’arrête dans des lieux chers à mon cœur… je reste subjuguée par la beauté des paysages, la générosité de la nature, la vie simple au village et la bienveillance de celles et ceux qui rendent cette visite si spéciale. Je reviendrai bientôt.
Le Sahel à perte de vue. Une ville, Zinder. Des balafres, des muscles, de la rage,… et de la rage de vivre aussi.
En juin dernier, c’est devant une salle comble qu’a eu lieu l’avant-première du film Zinder à Niamey au Niger. Après plusieurs projections internationales la réalisatrice nigérienne Aicha Macky était de retour à la maison pour présenter son dernier documentaire.
Puissance, douceur, rage, poésie. Tantôt tels des vagues déchainées contre la jetée, tantôt dans un mouvement apaisant comme celui de la marée basse, les danseurs de La Mer Noire ont inondé la scène du Centre Culturel Jean Rouch vendredi dernier.
Alors que le débat sur la restitution des œuvres d’art aux pays africains prend de l’ampleur, le documentaire ‘L’Afrique Collectionnée’ dresse un état des lieux, croisant les points de vue de galeristes, philosophes, artistes, chercheurs africains et européens.
Dans le cadre de l’exposition Lomé+, commissionnée par l’architecte et anthropologue togolais Sénamé Koffi Agbodjinou, le rappeur Elom20ce présente la fresque documentaire Aux Impossibles Imminents, série de 6 portraits d’habitants de la capitale Togolaise, qui viennent illustrer un des titres de son nouvel album ‘Amewuga’.
Le 9 décembre, le festival Dialogues de Corps inaugurera sa nouvelle édition, Nos Solitudes Partagées, au Centre de Développement Chorégraphique La Termitière à Ouagadougou, au Burkina Faso. En ces temps d’incertitude et de restrictions, le festival s’adapte et cette édition aura une résonance toute particulière avec la présentation principalement de solos. Une ode à tous les corps isolés et un message de résilience et d’espoir.
À l’heure où le Burkina Faso se dote de sa propre usine de fabrication de panneaux solaires, à l’heure où certains se rêvent habitants de la rocambolesque Akon City au Sénégal, nous remontons le fil de l’histoire du solaire en Afrique grâce à Solaire Made In Africa, un film hommage au professeur Abdou Moumouni Dioffo, physicien Nigérien, réalisé par Saguirou Malam.
Des images à couper le souffle. Des témoignages intimes. Une voix envoûtante. L’Appel À La Danse parcourt le Sénégal et présente la danse dans tous ses états sur son territoire. Traditionnelle et contemporaine. Lutteurs et krumpers. Cérémonies et battles.
Des initiatives voient le jour puis tombent un peu dans l’oubli… La Grande Muraille Verte d’Afrique en est une. Le projet de grande envergure de l’Union Africaine est de planter 8000 km de verdure, traversant le continent de Dakar à Djibouti. Le documentaire The Great Green Wall remet en lumière ce projet ambitieux qui a débuté en 2007.