Il existe 79 réserves de biosphère aujourd’hui en Afrique, réparties dans 29 pays. Les territoires sont immenses, les populations croissantes, les richesses naturelles abondantes, les problématiques diverses et les moyens alloués pour leur préservation inégaux.
La plateforme African Biosphere a pour vocation de centraliser les ressources et les outils pour les gestionnaires des réserves de biosphère africaines.
Concilier préservation de l’écosystème et bien-être des populations locales, voilà le jeu d’équilibriste auquel s’adonnent les agents des réserves de biosphère, territoires reconnus par l’Unesco. Et les défis sont multiples: changement climatique, politiques destructrices, notamment agricoles et industrielles, conflits armés, braconnage,…
De plus, chaque réserve est isolée. as seulement par sa nature intrinsèque mais aussi par manque d’accès aux ressources techniques et financières et par manque de communication entres entités.
Face à ce constat, après un Master « Man & Biosphere », l’écologiste franco-béninois Guillaume Ajavon crée le site internet African Biosphere en 2018. L’objectif est pluriel: informer, partager des ressources techniques et créer du lien entres les réserves de biosphère africaines.
Guillaume voyage, échange avec cartographes, paysagistes, biologistes et spécialistes du traitement des données. Il crée un réseau avec les agents des réserves de Biosphères dans différents pays africains. Il peut ainsi identifier les besoins, collecter des informations contextualisées et mettre ses connaissances au service des territoires.
Cartographie, suivi par images aériennes, plans d’actions, formation… Mais aussi interviews, sites de référence, articles d’intérêt, vidéos, agenda. La plateforme permettra aux acteurs d’accéder à de nouveaux outils, d’actualiser certaines données, de rester connectés à l’actualité du milieu et de découvrir ce qui se fait dans les pays voisins.
Enfin, African Biosphere propose des solutions afin d’améliorer la gestion des réserves.
À l’heure où l’écologie est à la mode et où les colloques se multiplient au nord, African Biosphere est un outil concret qui a pour ambition d’avoir un impact direct sur le terrain, au sud.
Le site est aussi accessible aux non-initiés, une belle introduction aux enjeux de préservation des riches territoires africains.
Les réserves de biosphère sont des « lieux d’apprentissage du développement durable ». Ce sont des sites qui permettent de tester des approches interdisciplinaires afin de comprendre et de gérer les changements et les interactions entre systèmes sociaux et écologiques, y compris la prévention des conflits et la gestion de la biodiversité. Ce sont des endroits qui apportent des solutions locales à des problèmes mondiaux. – UNESCO
>> https://www.africanbiosphere.org
Photos: Guillaume Ajavon