
À l’heure où le présent est éprouvant pour les artistes et le futur incertain, il est essentiel de s’unir.
S’unir pour se soutenir, se découvrir, s’inspirer, s’informer, sortir de l’isolement, se mettre en valeur, partager. De cette volonté, naît l’initiative d’un ensemble de chorégraphes: Le Cercle, réseau International des Chorégraphes – Afrique et Diaspora.
C’est une belle initiative collective, d’une quarantaine de chorégraphes de l’Afrique et de la Diaspora.
Après échanges et constats, ensemble ils donnent naissance à un groupe, un espace virtuel pour une communauté d’artistes. Ils invitent tous les danseurs et chorégraphes africains et afrodescendants à se rencontrer, encouragent les générations à se découvrir.
L’ambition est de rassembler, de voir la communauté grandir, où chacun a sa place, où chaque membre peut participer et apporter sa contribution.
La rencontre artistique sera mensuelle. La direction sera rotative: tous les 3 mois, un binôme différent, désigné par ses pairs, prendra la relève pour animer Le Cercle avec des propositions variées.
Pour ces 3 premiers mois, ce sont les directeurs de deux lieux incontournables de la danse en Afrique qui prennent la main.
Salia Sanou est danseur, chorégraphe et directeur du Centre de Développement Chorégraphique La Termitière à Ouagadougou, Burkina Faso. Patrick Acogny est pédagogue, danseur et directeur artistique de l’École des Sables au Sénégal.
Au programme pour les prochaines sessions : une rencontre artistique, une chronique des nouvelles du milieu, une performance.

La première session a eu lieu fin Août et est prometteuse.
La diaspora est à l’honneur avec l’interview de la chorégraphe, professeur et chercheur Lena Blou de la Guadeloupe par la chorégraphe Julie Dossavi du Bénin.
Magnifique témoignage d’une pionnière: Lena Blou nous livre son parcours, nous explique sa démarche de théorisation des danses caribéennes et de la techni’ka. Elle raconte son combat pour la défense et la réhabilitation de la culture caribéenne. Elle partage aussi son expérience en temps que chorégraphe aux Antilles et ce qu’implique la contrainte insulaire.
C’est ensuite à Salia Sanou de prendre la parole et de nous dévoiler les belles ambitions du CDC La Termitìere à Ouaga: la construction d’un deuxième studio de danse et la réhabilitation du théâtre populaire de verdure construit par le président Thomas Sankara dans les années 80. Une avalanche de bonnes nouvelles en somme, pour le centre chorégraphique, pour le Burkina Faso, pour l’Afrique, la danse et la culture en général. La première pierre d’un espace d’apprentissage et de création, La Termitière proposant formations et résidences d’artistes. La renaissance d’un espace de diffusion au poids historique indéniable!

Enfin, avant de donner la parole aux participants du Cercle, le moment est venu de la performance. Si la connexion ne nous aura pas permis d’apprécier l’intervention de Agathe Djokam, elle aura introduit à tous la chorégraphe du Cameroun. Jeune talent qui porte déjà plusieurs prix à son actif, la danseuse hip hop donne un nouveau souffle et invite tous les membres à s’exprimer, à créer et à aller de l’avant malgré l’actualité!
Du Sénégal à la Martinique en passant par la France et le Cameroun, cette première (ré)union laisse des étoiles dans la tête.
En conclusion, Le Cercle est un espace plus que recommandé pour tous les danseurs et chorégraphes africains et de la diaspora!
Pour rejoindre Le Cercle: https://www.facebook.com/groups/370737840576259
Save the date!
La prochaine session aura lieu le 29 Septembre 2020